Introduction
5.2 Une approche intersectionnelle du droit international
L’intersectionnalité est un terme inventé par le professeur Kimberlé Crenshaw. À l’origine, elle a utilisé ce terme pour analyser les formes multiples et imbriquées de discrimination subies par les femmes afro-américaines aux États-Unis. Au cours des dernières décennies, les organes des Nations unies chargés des traités relatifs aux droits de l’homme (comités d’experts qui surveillent la mise en œuvre des traités relatifs aux droits de l’homme par les États) et les systèmes régionaux de protection des droits de l’homme ont adopté l’intersectionnalité dans leur examen des violations des droits de l’homme.
Étude de cas : Gonzales Lluy et al c. l’Équateur concerne une jeune fille, Talía, qui, après avoir contracté le VIH à la suite d’une transfusion sanguine qui n’avait pas été testée pour les maladies infectieuses, s’est vu interdire l’accès à l’école, a été victime de discrimination de la part des responsables de l’école et des enseignants, et a été expulsée et forcée de déménager avec sa famille à plusieurs reprises lorsque les propriétaires ont découvert son statut. Bien que cette affaire ne porte pas sur la VSLC, elle illustre la manière dont une approche intersectionnelle peut être utilisée lorsqu’il s’agit de personnes soumises à des formes de discrimination multiples et qui se chevauchent.